Les célibataires

Publié le par Catherine Lama

IMG 6968 NEWIl y a deux races de personnes : celle pour qui il n’y a jamais eu de doute : point de salut sans la vie à deux, et celle toujours célibataire qui, la maturité bien frappée, se questionne encore sur la nécessité de vivre en couple.

 

Ainsi que le répète sans arrêt mon père, la nature a horreur du vide ! L’instinct grégaire de l’homme prend toujours le dessous et inéluctablement se pose à nous la grande question : dois-je, puis-je, vais-je fonder une famille avec ma prétendue âme sœur.

Pour certains dès que le palpitant se met en route, nul besoin de savantes et longues réflexions, ils se lancent sans complexe dans l’aventure duale. Pour d’autres les tergiversations ne finissent pas, le franchissement du pont sans cesse repoussé, l’autre n’est jamais assez bien et passe le temps…

 

Regardez autour de vous, parents, amis, collègues, un seul constat nous sommes entourés de personnes en mal de vivre qui affichent une solitude pas toujours de bon aloi. Entre celles, ceux qui soupirent après l’homme ou la femme idéal(e) et espèrent le ou la croiser au détour d’une rue, au hasard d’une soirée et les éternels optimiste qui n’arrêtent pas de concocter des plans de rencontre foireux, perdurent une insatisfaction qui enrichit psys et pharmaciens.

 

Car quoiqu’on en dise dans notre société bien pensante, tout est fait pour les couples. On a beau vous développer à l’envie des concepts marketing pour célibataires, eux n’ont de cesse de fréquenter, les speed-dating, de consulter les petites annonces, les oracles de l’Internet pour trouver l’oiseau rare.

 

L’être humain est un éternel insatisfait !

Certains ont la chance de ne pas être possédés par le démon de l’existentialisme. Je n’irai pas jusqu’à dire qu’ils ne se posent jamais de questions mais s’ils le font c’est de manière raisonnable et supportable.

Imaginez ces individus pour qui tout est source de questionnement, ils ne savent pas vivre au présent. Toujours dans l’analyse, accrochés au passé ou à l’avenir, mélancoliques ou euphoriques, ils font preuve d’une véritable incapacité à goûter les joies simples que peut offrir la vie.

En fait se sont souvent des handicapés de l’amour. Mais je les comprends ces écorchés vifs, ces idéalistes en quête d’un absolu inatteignable, ces rêveurs ou rêveuses férus de lectures romantiques, qui cachent, parfois, leur coupable faiblesse sous la plus dure des carapaces. Comment faire quand depuis petit vous avez été formaté à l’autonomie intellectuelle et matérielle, à cultiver égoïstement votre ego, votre moi avec le plus grand sérieux.
Comment alors se reconnaître et exister simplement dans une relation où il faut faire tout le contraire de ce que vous avez consciencieusement appris pour vivre dans le consensus permanent en brimant outrageusement votre nature.

 

That is the question ! Gloire aux célibataires !

 

16 octobre 2006

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