J’adore les filles !

Ah la complicité entre nanas, le pied ! Jamais de peaux de banane, de remarques fielleuses, de trahisons, tout n’est que solidarité, générosité et charité chrétienne dans notre univers féminin.

Nous sommes extrêmement solidaires quand il s’agit de tirer à boulets rouges sur ces hommes qui nous empoisonnent la vie et dont on ne peut se passer. On se fait moult confidences sur nos bonheurs et déboires. Jamais avares de conseils judicieux pour contrer l’autre race. On répond à tous les questionnaires des magazines féminins, incollables sur les horoscopes, on connaît tous les signes du zodiaque occidental ou chinois.

Certaines dépensent des fortunes chez les voyantes, d’autres en réfèrent au grand maître et chassent l’animal dans les temples et églises qui prolifèrent dans notre belle région.

Internet et ses sites de rencontres ont encore de beaux jours à vivre et les filles ne sont pas au bout de leur peine. Bref, indécrottables les nanas ! Toujours fleurs bleues, en quête d’un idéal masculin qui a si peu évolué au fil des siècles.

Charlatans, psy, marchands de beauté ont encore un bel avenir !

Décomplexée, la fille du 21^ème, c’est à voir ? Certes plus dévêtue, à la mode brésilienne. Noctambule, se regroupant en essaim telles des sauterelles dragueuses dans leur quête effrénée de l’âme sœur.

Aujourd’hui, on se fiance de moins en moins, les femmes vous annonce un mari pour un même pas concubin. Bref on se colle très vite de peur que la voisine ne s’approprie la trouvaille. Résultat on se décolle tout aussi vite puisque l’on passe de moins en moins par la case mariage.

Les nanas en perpétuelle concurrence et se montrent féroces entre elles. Pour trouver et garder un homme, pour être les mieux vues au boulot, les plus belles au marché, pour avoir les gosses les plus intelligents, bref pour tout. A y regarder de près, elles sont infréquentables !

Sauf que je les adore mes copines, je les vois comme moi imparfaites, mais avec le temps nous nous sommes tellement bonifiées. Mes amies, elles sont de toutes les époques de ma vie, du collège à la pré retraite. Au fur à mesure des ans nous nous sommes quittées, retrouvées, découvertes, nous avons tant à nous dire !

Cette vie ne nous épargne pas alors avec les copines, on parle, on parle, on parle !

Et puis on rit, on rit, on pleure aussi à cause de ces foutus mecs, de ces gosses impossibles, des chefs harceleurs mais on tient le coup !

Avec nos esprits tordus facile parfois, d’avoir la langue sale, de médire mais, au fond, c’est tout cela qui nous rend attachantes et pleines de saveurs.

Je vous aime les nanas, ne changez pas !

(16/10/2006)