Obama, Président

Publié le par Catherine Lama

Quand je parle de lui, je l’appelle familièrement Barack alors qu’il y a quelques mois, ce prénom ne me disait rien. Tous les jours je m’étonne qu’un tel évènement ait pu ce produire aux Etats-Unis, nation de tous les radicalismes, nation en perdition depuis l’ère Bush Junior et nation du « tout possible » depuis le 4 novembre 2008, jour de l’élection triomphante à la présidence de Barack Obama.

Je me passionne sur tout ce qui tourne autour de lui, articles, essais, débats … tant la trajectoire de vie de ce métis ou de ce noir, que dire je ne sais pas, est étonnante. Il est l’incarnation vivante de millions de noirs qui attendaient réparation de la discrimination raciale subie pendant des siècles et qui faisait d’eux des « sous-citoyens ».

Une famille de noirs à la Maison Blanche dès ce 21 janvier 2009 servie par des blancs. C’est mieux que la série « 24 hours » et ça va faire vendre du papier. Nul doute que leurs moindres faits et gestes vont être décortiqués, analysés, critiqués et déformés. Le destin de Barack est hors du commun et pourtant il reste un homme, comment va-t-il concilier cette antinomie ?

Etre un époux, un père de famille et en même temps l’homme le plus puissant du monde ! Dans le contexte de crise économique mondiale actuelle, il apparaît même, malgré toutes les précautions oratoires, comme un messie providentiel.

Allez, Barack, sera-t-il Noé aux milieux des flots avec son arche tentant de sauver le monde ? Oeuvrant pour la paix d’un côté, guerroyant de l’autre pour garantir des intérêts économiques ! C’est que Hollywood va nous sortir des films sur lui qui vont rapporter des milliards de dollars faut-il alors attendre sa vie filmée ! Peut-être mais une chose est sûre on compare la crise actuelle à celle de 1929, la récession est partout et nous sommes les acteurs du docu-fiction, il nous en faut du rêve pour affronter le chômage, la pauvreté, la maladie et la guerre.

En relisant ces lignes, je me dis que suis un tantinet grandiloquente et pessimiste, pourtant non, je rêve et en même temps je vis ma réalité. J’aurai souhaité pour nous une homme ou une femme providentiel qui par son charisme donne une autre dimension à notre Guyane et à ses hommes. Comme l’affichait mon père dans son bureau, il nous faudrait un baobab qui nous éclaire, nous protège de nos errements et nous dirige sur la bonne voie. Lui, il avait sa check list : Félix Eboué, Gaston Monnerville, Nelson Mandéla, Marthin Luther King, Joscelino Kubikcheck, René Maran, il aurait sûrement compléter sa galerie par le portrait de Barack. Il est parti trop tôt !

Barack suscite les passions et je pense que quelque soit la distance qui le sépare du commun, il nous élève. Avec lui nous tendons vers le mieux, il nous oblige à nous interroger, il nous pousse à l’analyse, à une forme de spiritualité éclairée. Demain, 20 Janvier 2009,  il s’adressera à la nation américaine et au monde entier, il saura nous galvaniser, silhouette sombre devant un monument blanc, l’instant sera historique, Barack OBAMA, quarante quatrième président des Etats-Unis entrera dans l’immortalité.

RémireMontjoly, 19 janvier 2009

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