VACANCES BRESILIENNES...
Catherine
(Septembre 2006)
Ouf les vacances sont terminées ! L’année du Brésil en France, tu parles, tu veux dire : tout le temps l’année de la Guyane au Brésil.
La destination à la mode, n’est plus Pointe-à-Pitre ou Fort-de-France, encore moins Paris ! Non devinez, tout Cayenne se retrouve désormais sur Beira Mar, la croisette de Fortaleza !
Pas la peine de secouer vos têtes, je ne suis ni snob, ni chiante, je veux du dépaysement.
Infernaux les guyanais en colonnes couvrées dans le Ceara !
Bon me direz-vous les formules low-cost ne sont pas faites pour les chiens, si elles sont bonnes pour moi, elles sont bonnes pour les autres.
Mais avouez que retrouver son voisin de pallier, qui en temps ordinaire a du mal à desserrer les dents, pour un bonjour à peine poli, dans la chambre d’à côté au 20ème étage du 5 étoiles de Beira Mar où vous comptiez bien faire vos « dièz et ganmes » incognito, c’est rageant !
Là vous avez droit aux regards furtifs et aux sourires gênés dans les couloirs puis dans l’ascenseur puis au buffet du cafezhino ; parce qu’évidemment la pépé couleur locale pendue à son bras n’est pas la voisine bigoudis de Morne Coco.
Rendue au marché artisanal, au 3ème étage surmontant le brouhaha de ce lieu pittoresque, on entend subitement une voix stridente s’exclamer en français de Guyane sur la cherté des broderies [qui coûtent pourtant dix fois plus chères à Cayenne, ndlr]
Rendue au marché artisanal, au 3ème étage surmontant le brouhaha de ce lieu pittoresque, on entend subitement une voix stridente s’exclamer en français de Guyane sur la cherté des broderies [qui coûtent pourtant dix fois plus chères à Cayenne, ndlr]
Frissonnante de honte, demi-tour illico presto, sans prendre la peine de finir un excellent suco de abacaxi je file dans le shopping center dernier cri, supra luxe de la place Victor Hugo.
On soupire d’aise dans ce lieu climatisé et aseptisé, on essaye tous les escalators, on fait chauffer la carte bleue, on empile sacs, chaussures, vêtements « san pran van ». Sauf, qu’il n’y a pas un étage où on ne croise un natif de Guyane avec échange de salutations ampoulées. Il reste à espérer que les choix auront été les bons et que la collègue de bureau n’aura pas les mêmes shoes.
Ouf ! Dimanche ! Un bol d’air pur à la plage ! Mais horreur !!!!! Tous les guyanais sont partis faire du buggy sur la plage de Moro Branco, bouffer, je dis bien bouffer car certains oublient les bonnes manières, des carangueijos au Beach Park.
Bref. Lundi, on reprend son charter mi-figue, mi-raisin, assise à côté du ravi de service, persuadé que c’est son charme rassis a eu raison des jeunes brésiliennes, en se disant que son prochain dépaysement ce sera sur la Mana, car là on n’y croise que des orpailleurs clandestins…